jeudi 24 juillet 2014

Où comment j'ai décidé de faire un jeûne de 21 jours.

Bonjour,
Je ne donnerais pas mon nom car l'internet est pour moi un cloaque que j'apprecie peu, tant les gens, derrières l'anonymat du net, ont tendance a juger les gens sur les apparences.
Hors, un vieil adage dit "l'habit ne fait pas le moine"....c'est ainsi que j'ai rencontré des gens bourgeois très vulgaire et pourtant, devant qui on evitait de dire la vérité, Et a l'opposés, des personnes SDF ou indigentes, qui avaient des diplomes, parlaient différentes langues et qu'un accident de vie avait fini par mener a la rue.

J'ai 32 ans, pas d'enfants, sans emplois avec pour l'instant l'envie de changer de voie (je suis educatrice A2 et autant le dire: le milieu est pas mal bouché) vers les métiers de la restauration.
Pas que j'aime manger, j'apprecie plus la préparation, l'inventivité, l'idée de creer un plat que réellement le manger, c'est ainsi que sans rien savoir de la cuisine, je me suis amusée a faire des tourtes a la viande, alors que je n'en connaissait pas la recette (mon seul defaut etant de ne pas passer la viande et legume au chinois pour retirer le gras).

Ma famille a toujours été assez fort, que ce soit ma mère, ma grand mère, mes oncles, on est quasiment tous en surpoids. Si en général, c'etait acceptés pour les hommes de la famille, chez les femmes, c'etait un vrai deshonneur. Ayant subit une vie de famille infernale, et plusieurs agressions tant psychologique que physique, j'ai utilisés souvent la nourriture comme moyen de reconfort. Pourtant je n'etait pas le genre a rester assises dans mon fauteil, je faisait auparavant de la marche, de la randonnée et beaucoups de balade en pleine nature, y compris de l'exploration urbaine.

Cependant, au fur et a mesure des années, a mesure que je gardais mon mal de vivre, et les agressions subie en moi, je grossissais, principalement pour me creer un moyen de défense. Je pensais que seul les filles jolies etaient agressées, pas de chance, j'ai appris sur le tard que non, ce n'etait pas ma faute et que mes agressions ne provenait simplement que du fait d'avoir été choisie par des tarés comme victime.
Cependant, l'idée de prise et de pertes de poids, au fil des ans est devenu un vrai dilemne pour ma famille. J'etait la grosse sauvageonne qui n'avait aucune graçe, alors que visiblement pour ma famille, si j'avais été plus jolie, moins potelée, plus féminine, cela aurait été mieux. Manque de chance, j'avais une propension a préférer le cotés masculin de ma personne que mon cotés féminin.

Ainsi, a mes 16 ans, je pesais 78 kilos pour 1m71, et a mes 22 ans, je pesais pour la même taille, alentour de 92 kilos. Ma famille a tenté de me faire perdre du poids: ca a été les régimes soupes (juste infâme), les trucs a suer (infect, l'odeur de sueur rance en prime), et j'en passe. Le seul moment ou j'ai perdu du poids fut avec le systeme a point de weight watchers: j'avais chopés un carnet avec les aliments et leurs points, je buvais de l'eau, parfois un verre de coca en internat, et je calculais mes besoins selon le carnet. A l'epoque, je pesais deja dans les 90-88kilos,  Ce regime qui dura quelques semaines, couplés aux activités physique de mon cursus d'epoque (j'etait a l'institut horticole de gembloux section 3eme horticole), a fait que je suis passée d'une taille 52 a une taille 46, autant le dire, j'etait hyper heureuse mais cela ne dura malheureusement pas, car il faut tenir sur le long termes, ce que j'ai toujours eu du mal.

La principale raison etait que nous mangions a la maison, énormément de produits transformés, les légumes frais et autres etaient surtout quand il faisait beau temps. Et comme j'ai passé mon adolescence en internat, autant le dire: énormément d'aliments en internat ne sont pas biologique en dehors des légumes et fruits, tout le reste sont des aliments transformés.
Donc, j'ai tenté de suivre ce regime un moment, plusieurs mois, ce que j'ai reussi a faire, cependant, en internat, si vous pouvez demander de la nourriture végan, il est difficile de tenir autrement. J'avais une amie Vegan, mais personnellement, j'ai besoin de protéine, même si je digère mal le lait de vache, yaourth, fromages et autres produits issus du lait ne me pose bizzarement pas de problèmes, en revanche, le lait même vanillés ou chocolatés me rend malade directement dans l'heure.
Il en est de même des aliments gras: je les cuits au four, sauf la viande fraiche que je cuit en grill ou a la facon de ma grand mère (beurre, ail et echalottes). Cependant, j'ai eu une grande consommation de soda durant mon enfance et adolescence, a cela se rajoute que je bois énormément (plus de deux litres par jours), et fumer n'as rien arrangés a cela.

Fumer a été un bon coupe faim, cependant, ca rend autant accro que le reste. La bouffe, dans ma famille, et a l'internat, c'etait trois repas par jours, pas toujours frais pas toujours sains, mais on faisait avec. Mon poids a toujours oscillés entre 75 et 95 kilos, donc en surpoids.
Cependant, il y a 10 ans, je me suis retrouvée dans une sale passe: de lourd contentieux familliaux ont fait que ma mère m'as mise dehors, a la rue. Et si je n'avais eu mon compagnon, j'aurais fini parmis les clochards plus que probablement.
Comment définir cela? Vous ne savez pas ou dormir, vous n'avez pas d'argent vu qu'on vous a forçé de stopper vos études supérieures, et vous n'avez quasiment aucun amis dans les lieux car la majorité en internat provenait du fin fond du pays, et bien peu aurait accéptés de m'aider je pense, sachant que beaucoups etaient dans des situations financières aussi précaire que ma famille a l'époque.
Ca a été un choc de voir qu'au lieu de m'aider a passer ma dépression, ma famille me mettes dehors, alors qu'ils avaient délibérément coupés tout moyens financiers pour moi effectuer mes études, je survivais a peine avec 35E par mois pour faire le trajet en bus, laver mes vetements, tel a ma mère et acheter mes livres. j'avais un petit loyer mais c'etait trop pour une partie de ma famille (165E), qui voulait que je travaille pour financer mes études. La Crise etait deja là, et nous etions en 2006-2007, autant dire que du travail, meme au noirs, j'en ai pas trouvé des masses, surtout avec le physique bibendum que j'avais déjà a l'epoque.

Quoi qu'il en soit, ce choc a fait que j'ai tenté de me battre pour m'en sortir, puis voyant une a une, les portes se refermer sur moi, sans possibilités de m'en sortir, n'existant quasiment plus en tant que citoyen, j'ai compris durant cette années sans toit, ni droit, que notre citoyenneté n'est pas acquise, ni même le rang d'humain n'est donné parce que vous naissez. Non, il ne vous est donnés que si vous prouvez que vous avez un compte en banque. La Méritocratie? Elle n'existe pas, et elle n'as jamais existée !
Sur ce point, je considère ma vie comme une preuve qu'on peut faire tout les efforts qu'on veux, se plier en 4 pour satisfaire sa famille, tenter de faire les meilleures études possibles (je tentait de faire des etudes supérieures en psychologie puis comptait bifurquer en Médecine), si votre compte en banque affiches zero ou négatif, vous n'êtes pas humain, vous n'êtes meme pas considéré comme faisant partie de la société de production. J'ai une conscience sociale très forte, car ma famille a été bourgeoise avant de dégringoler l'echelle sociale au début du siecle dernier (XXème) pour finir dans les mines a charbon de la région Caroloringienne.

Je me suis repliée sur moi même après un an a tenter de trouver des solutions, mon compagnon m'as forçée a m'inscrire au chomage et j'avoue que cela a été une torture d'être vu comme un chien, un déchet qui n'avait pas le droit de vie. Car c'est ainsi qu'on vous voit: on vous fait l'aumone d'une allocation....dans les faits, j'avais envie d'eclater des tetes contre un mur en leurs hurlant que non, ce n'etait pas une aumone, que tout le monde pouvait vivre sur cette terre normalement, via allocation universelle, si une minorité de "Connards" n'etaient pas occupées a s'approprier tant les terres, que les ressources et l'argent. Et qui se croivent indispensables.
Je me suis repliée et pendant deux ans, j'ai perçu le chomage Belge, jusqu'a ce que coups dur après coups dur, je finisse dans un tels etat de délabrement psychologique que j'ai fini par renoncer a la vie. Je voulais mourir, et plus ca n'allait pas, plus je prenais du poids. J'ai perdu mon chomage a l'époque, j'ai tenté de prouver mes recherches d'emplois: la premiere année, mes recherches furent acceptées mais la seconde années, la façon que je cherchais, fut considerées comme un listing....aucuns coups de fils pour savoir si j'avais vraiment postés des cv, rien...en gros, ca evaluait juste le niveau de recherche. J'avais une clé USB avec mes recherches, cependant, elles ne fut jamais vue, ni vérifiée.
Donc bye chomage, et...rien....rien car le CPAS ne pouvait pas m'aider, mon compagnon egalement au chomage gagnait son allocation et prouvait également ses recherches, il me supporta deux ans de plus a déprimer, puis je fini par remonter, ce qui me pris un an de plus. Je cherchais du boulot par ci par là, mais le coeur n'y etait pas, et a ce moment je pesais alentour de 120 kilos. Et le manque d'argent etait tel que je n'avais que peu de choix niveau habillements.

J'ai tenté tout ce qu'il est possible de faire pour travailler, jusqu'aux contrats journaliers: vous savez, ces contrats a la journée, et qui ne vous paie que 3 mois plus tard. J'appelle cela de l'exploitation, personnellement. Mon compagnon a tenté de trouver un job, puis grosse tuile, il y a 2 ans, ma mère est décédée, suicide. J'avais coupés les ponts depuis le moment ou elle m'avait mise dehors. Je ne doute pas qu'elle m'ai aimée a sa manière, mais vivre avec elle avait été une torture, une source de violence profonde et psychologique en continu. On avait perdu deux fois la maison dans mon enfance, 2 fois a la rue, sauvé par ma grand mère, elle avait fait deux tentatives de suicides par le passé, et celle ci etait la dernière. Je passe mes beau pères alcoolique et dans certains cas pédophiles, pour qui elle ferma les yeux parfois. J'ai eu une profonde rancoeur envers elle, et cela a joué dans ma perception du monde et de moi même, etant donné qu'a ses yeux, je n'etait ni jolie, ni graçieuse, ni intelligente....mes cousines etaient toujours meilleures que moi. Niveau situation sociale, peut etre, mais niveau intelligence et compassion, probablement pas.

Ces années et epreuves ont fait que je suis passée a 22 ans, de 85-88 kilos a plus de 132 kilos.
Je cuisine rarement, la pauvreté, le fait qu'on a pas du tout les moyens de se payer des trucs sains (souvent cher par chez nous) font qu'on se tourne vers les aliments raffinés et transformés. Le corps est habitués a aimer les aliments gras et sucrés, c'est un fait etablit. Cependant, au fur et a mesure des années, cette obésité m'as pourri la vie. Je souhaite changer de milieu et de voie de travail, aller en restauration.
Hors, ce milieu n'est pas que la cuisine mais aussi le service, et malheureusement pour moi, le physique a une très grande importance.
Ce n'est pas la première fois que je remarque qu'on ne me prend pas a cause de mon physique. Une année de rue a ruiné définitivement mes dents, et je n'ai pas les moyens de me payer le dentiste. Donc j'ai le choix: soit je laisse pourrir et puis j'arrache tout pour mettre un dentier, et on en parle plus, soit je soigne mes dents maintenant, mais j'ai des doutes, sachant que deja maintenant, je n'ai plus de molaires et que mes pré-molaires sont deja attaquées.

Je n'ai aucune envie de travailler dans un monde qui prône au peuple la "valeur travail" et la méritocratie alors que dans les faits, et ce depuis presque 40 ans maintenant, ce sont les rentiers, les heritiers et les actionnaires qui sont les gagnants réels de ce marché de dupes. Travailler et devenir riches? Cela n'existe pas et les rares cas sont en realités très souvent, des exceptions qui confirme la règle.
Les travaux Pinçons-Charlots en parlent merveilleusement bien d'ailleurs.

Je suis donc là, aujourd'hui avec quasiment 140 kilos, je mesure alentour d'un mètre 71.
Et j'ai décidé que j'en avais marre de subir: donc j'ai décidé de faire un jeûne, purifier mon organisme et commencer a changer mes habitudes alimentaires, meme si je m'accorderais un extra de temps en temps.
Il faut savoir un élément important: notre état actuel fait que ni moi, ni mon compagnon n'avont de revenus, j'agis vis a vis d'une sommes que j'avais économisée auparavant et qui nous donnes une année de tranquillité pour moi et lui, changer de voie, faire notre formation et trouver du travail, (sachant que nos stages sont payés alentour de 400E chacuns, ce qui fait 800E a deux, assez pour payer le loyer).
Le médecin, ca fait 15 ans qu'on y va plus, quand aux repas, et c'est ça le plus fort: je fait un repas par jours, a la limite deux: je mange le matin ou le soir.
En général mes repas se compose de nouilles chinoises hyophillisées agrementées de choux chinois ou d'echalottes, parfois d'un peu de viandes hachées, ce qui reste rare.
Quand ce n'est pas cela, c'est parfois un plat de malbouffe (nuggets, viandelles, pizzas, etc), en fait ca devient frequent quand mon compagnon en a marre des nouilles au choux et au tabasco.
Je mange un repas par jours, plat composé d'un bol de nouilles et d'eau parfumée piquant, mon compagnon mange l'equivalent d'un plat d'un kilo de lasagne par jour avec de la mayo, pourtant devinez qui prend du poids et qui n'en perd pas?!

Et oui, moi !
Persos, si ce jeûne ne fonctionne pas, je ne sais pas ce que je ferais car alors en dehors d'un psy ou d'une operation, je ne sais pas quoi faire.
Nous sommes a la limite de la rue, on tente une dernière chance, en esperant trouver un job ou un lieu d'apprentissage en Restauration pour moi, et même là, j'ai du mal.
J'aime cuisiner, je suis prête a faire des heures sup, a acheter mon matériels et autres. J'ai mal au dos, aux genoux, et aux chevilles.
Moi qui adorait marcher, flaner sur des kilomètres (alentour de 35 par jours), je me retrouve a n'en faire que péniblement 12 (6 aller et 6 retour). Et je n'en peux plus d'avoir mal aux pieds, de ne pas trouver de fringues a ma taille, d'user mes chaussures a vitesse grand V.

Si il est interdit de discriminer, la discrimination des gros et des femmes existe toujours, c'est acceptés, en raison de notre rapport au corps actuel, qui fait que si tu ne fait pas un 36 fillette, tu est considéré comme obèse.
J'aimerais rentrer de nouveau dans un 40 voire meme un 42....

Donc c'est partie pour une Cure de jêune de 21 jours.

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